dimanche 10 octobre 2010

L'hebdo des indicateurs avancés, 4 au 8 octobre

Les indicateurs avancés et les autres données économiques publiées cette semaine viennent confirmer la baisse de régime de l'activité économique, notamment dans les pays dits développés. Pourtant, les marchés boursiers et les marchés des produits de base semblent faire fi de ces statistiques décevantes à plusieurs égards. La hausse des indices boursiers au cours de la dernière semaine a été généralisée sur la planète. Selon les analystes, les marchés anticipent, depuis quelques semaines, l'annonce de bons résultats financiers des entreprises pour le trimestre qui vient de s'achever, et des interventions des autorités monétaires pour donner un nouvel élan à la reprise. Cette semaine, la Banque du Japon et le gouvernement nippon ont annoncé de nouvelles mesures, et aux États-Unis des intervenants influents ont commencé à préparer les milieux financiers et le public à des interventions de la Réserve fédérale pour augmenter les liquidités dans le système financier, et, ainsi, s'assurer que les taux d'intérêt demeurent suffisamment bas pour accomoder une croissance économique plus vigoureuse que celle que l'on connaît ces temps-ci. Quant aux prix des produits de base, leur augmentation vient en partie compenser, pour les producteurs, la baisse de revenus occasionnée par la dépréciation du dollar américain, mais une bonne partie de leur hausse provient de la forte demande pour ces produits chez les pays émergents.

Les données provenant des enquêtes réalisées en septembre auprès des gestionnaires d'approvisionnement des entreprises des secteurs manufacturiers et des services d'une vingtaine de pays représentant plus de 90 % de l'économie mondiale, sont parmi les indicateurs de l'anémie de la reprise ces temps-ci, les indices de nouvelles occasions d'affaires (ex. : nouvelles commandes) démontrant bien que les perspectives d'affaires dans les prochains mois manquent de tonus.

Il y a cependant des signaux encourageants. En plus de l'optimisme manifesté par les intervenants sur les marchés, l'annonce, cette semaine, de la hausse des commandes manufacturières en août en Allemagne, locomotive économique de l'Europe,  vient ajouter de la crédibilité au scénario d'une croissance soutenue dans ce pays et bien supérieure à ce qui était prévu il y a quelques mois. Aux États-Unis, l'évolution, au cours des dernières semaines, de l'indice hebdomadaire des indicateurs avancés de l'Economic Cycle Research Institute laisse croire qu'après un essouflement de la reprise, on pourrait assister, si la tendance se maintient, à une certaine récupération et à ce qui pourrait être l'équivalent d'un deuxième souffle. Les plus récentes donnèes sur l'emploi aux États-Unis n'ont rien toutefois pour améliorer la confiance des consommateurs américains quant aux perspectives économiques.

Dans l'ensemble du Canada et au Québec, les données sur la valeur des permis de bâtir et les mises en chantier de logements, publiées respectivement jeudi et vendredi, vont dans le sens d'une activité économique en perte de vitesse. Ajoutons à cela les inquiétudes du Gouverneur de la Banque du Canada quant aux conséquences sur la reprise du haut niveau d'endettement des Canadiens. En outre, l'Indice précurseur de Desjardins laisse planer des doutes sérieux sur la poursuite de la reprise au Québec au cours des prochains mois.

Les indices des indicateurs avancés de l'OCDE  seront publiés demain, le 11 octobre. Il sera peut-être possible d'y voir plus clair quant aux perspectives économiques d'un grand nombre de pays, et de les comparer.

 

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