jeudi 30 juin 2011

Les perspectives économiques de l'Australie s'améliorent

Des catastrophes naturelles ont entrainé une contraction de l'activité économique en Australie au premier trimestre de 2011 : son PIB a diminué de 1,2 % (4,7 % en rythme annuel). Ce pays avait connu une croissance ininterrompue au cours des deux dernières décennies avec une progression de l'activité économique qui ne peut que susciter l'envie chez bien d'autres économies avancées.

Malgré le repli du premier trimestre, les prévisionnistes estiment que la croissance économique pour l'ensemble de l'année sera de près de 3,0 %, et qu'elle devrait s'accélérer en 2012 et ainsi s'approcher de 4,0 %. L'OCDE est encore plus optimiste en prévoyant une croissance de 4,5 % du PIB l'an prochain, selon ses perspectives publiées le 25 mai dernier.

La revue The Economist a publié un rapport spécial et un éditorial sur l'Australie dans son édition du 28 mai. Lecture particulièrement intéressante pour toute personne qui s'intéresse à l'avenir de ce pays.

mercredi 29 juin 2011

Signes de ralentissement de la croissance économique de la zone euro

La zone euro a connu une croissance économique hors de l'ordinaire au premier trimestre de 2011, ce qui a amené plusieurs organismes à revoir à la hausse leur estimation de  la progression de son PIB cette année. Cependant, des indicateurs récents laissent croire que son rythme de croissance s'atténuera au cours des prochains mois.

Le PIB de la zone a augmenté de 3,4 % en rythme annuel au cours des trois premiers mois de 2011, et la prévision de croissance pour l'ensemble de l'année a été portée à 2,0 % par le FMI (17 juin) et l'OCDE (25 mai), en raison notamment de meilleurs résultats et perspectives pour l'Allemagne et la France.

Toutefois, la Commission européenne a indiqué aujourd'hui que son Economic Sentiment Indicator pour la zone euro est en baisse en juin, bien qu'il demeure au-dessus de la moyenne de long terme. Le secteur industiel notamment est moins optimiste qu'auparavant quant à l'évolution de la conjoncture. En outre, l'évolution mensuelle et semestrielle de l'indice des indicateurs économiques avancés du Conference Board, publié le 24 juin, laisse présager une modération du rythme de croissance au cours des mois à venir. Quant aux résultats préliminaires de juin de l'enquête auprès des gestionnaires d'approvisionnement, ils suggèrent un ralentissement marqué de la croissance économique de la zone, selon les données publiées le 23 juin sur le site Internet de Markit Economics. Enfin, les problèmes de refinancement de la dette publique de plusieurs pays de la zone demeurent une source d'inquiétude qui pèse sur ses perspectives économiques.

mardi 21 juin 2011

Croissance soutenue de l'économie canadienne à l'horizon

Les perspectives de croissance de l'économie canadienne dans les mois à venir continuent de s'améliorer. L'indice mensuel des indicateurs avancés de Statistique Canada a progressé de façon significative en mai (1,0 %), tout comme les mois précédents, selon les données publiées aujourd'hui sur le site Internet de cet organisme. Neuf des dix indicateurs de l'indice ont augmenté en mai, seul le logement ayant affiché une baisse.

Dans sa mise à jour du 17 juin des perspectives économiques mondiales, le FMI prévoit que le PIB canadien devrait croître de 2,9 % en 2011. Le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada qui sera publié le 20 juillet, nous en apprendra davantage sur la conjoncture et les perspectives de l'économie canadienne.

dimanche 19 juin 2011

Nouvelles révisions à la baisse des perspectives de croissance de l'économie américaine

Dans sa mise à jour du 17 juin des perspectives économiques mondiales, le FMI estime que le PIB américain augmentera de 2,5 % en 2011, soit 0,3 point de pourcentage de moins que sa prévision d'avril dernier. Le Conference Board (CB) a aussi revu à la baisse son estimation de la croissance de l'économie américaine cette année, la faisant passer de 2,6 % en mars dernier à 2,2 % à la mi-juin.

Jusqu'à maintenant cette année, la croissance américaine est inférieure à 2 %; il faudrait donc une accélération de la progression de l'activité économique au cours du deuxième semestre pour que les scénarios du FMI et du CB se réalisent. Or, l'indice des indicateurs avancés du Conference Board, dont les plus récentes données ont été publiées le 17 juin, et l'indice hebdomadaire de l'ECRI pointent vers une atténuation du rythme de croissance au cours des prochains mois. L'évolution récente des principaux indices boursiers aux États-Unis laisse aussi présager un fléchissement de la croissance dans les mois à venir.

Note : L'indice des indicateurs économiques avancés du CB pour les États-Unis a progressé de 0,8 % en mai par rapport à avril, mais son évolution semestrielle pointe vers un fléchissement de la croissance. L'indice hebdomadaire de l'ECRI est en baisse graduelle depuis avril dernier.

Mise à jour du 23 juin : La Réserve fédérale a aussi revu à la baisse sa prévision de croissance de l'économie américaine : elle devrait se situer entre 2,7 % et 2,9 % cette année, selon les chiffres publiés hier; il y a quelques semaines, son estimation allait de 3,1 % à 3,3 %. Quant au Chicago Fed National Activity Index, il indiquait en mai que la croissance économique était en deça de la tendance historique pour un deuxième mois consécutif, d'après les données publiées aujourd'hui sur le site Internet de la Federal Reserve Bank of Chicago.

jeudi 16 juin 2011

Perspectives de modération de la croissance économique en Chine

Les indices des indicateurs avancés de l'évolution de l'économie laissent présager un fléchissement de la progression de l'activité économique en Chine. L'évolution mensuelle et semestrielle de l'indice du Conference Board (données publiées hier soir) et celle mensuelle de l'indice de l'OCDE ( données publiées le 14 juin) pointent vers une modération de la croissance au cours des prochains mois. L'indice de l'OCDE suggère que la croissance à court terme se rapprochera de la tendance historique de long terme. Autre indicateur, la production industrielle en Chine aurait ralenti modestement en mai, selon les statistiques publiées le 14 juin. ( Détails à :   http://www.conference-board.org/ et    http://www.oecd.org/department/0,3355,en_2649_34349_1_1_1_1_1,00.html)

En outre, la banque centrale chinoise a décrété le 14 juin une nouvelle hausse des réserves des banques, la sixième depuis le début de l'année, afin de diminuer les liquidités et, par conséquent, contraindre davantage la progression du crédit. Cette augmentation prendra effet le 20 juin. Les autorités chinoises souhaitent ainsi contenir la progression des prix à la consommation qui était à son plus haut en presque trois ans en mai dernier. (Mise à jour du 6 juillet : La banque centrale a décidé d'augmenter de nouveau de 0,25 %, à compter du 7 juillet, son taux d'intérêt directeur. Il s'agit de la troisième hausse cette année et de la cinquième depuis le début de l'actuelle phase de resserrement de la disponibilité du crédit.)

Plusieurs analystes craignent aussi l'éclatement de ce qui serait une bulle immobilière en Chine, particulièrement dans le secteur résidentiel. Ses conséquences ne seraient cependant pas aussi désastreuses qu'aux États-Unis, les consommateurs chinois n'étant pas aussi endettés que les Américains, toute proportion gardée, et les banques chinoises étant relativement moins exposées aux défauts de paiement dans le secteur immobilier que les banques américaines ne l'étaient en 2008. (Référence à ce sujet : The Economist, édition du 28 mai dernier, pp. 75 et 76) .

mercredi 15 juin 2011

Autres signaux du ralentissement de la croissance de l'économie mondiale

L'OCDE a publié hier (14 juin) ses plus récentes données mensuelles sur les indicateurs avancés de l'évolution de l'économie de ses pays membres et des principales économies émergentes. On sent bien à l'examen de ces données qu'un ralentissement du rythme d'expansion de l'économie mondiale apparaît de plus en plus  probable. Cet organisme résume son analyse des statistiques d'avril et des mois précédents comme suit : «légère perte dans la dynamique de croissance,..., dans la plupart des principales économies». Sans vouloir jouer au prophète de malheur, les indicateurs encore plus récents viennent confirmer la tendance au ralentissement à court terme de la croissance de l'économie mondiale.

Dans son communiqué de mai dernier, l'OCDE faisait état des divergences dans les perspectives de croissance des diverses économies. En avril, elle mettait plutôt l'accent sur la poursuite de l'expansion chez la plupart de ses pays membres.

Détails à : http://www.oecd.org/department/0,3355,en_2649_34349_1_1_1_1_1,00.html

vendredi 10 juin 2011

Révision à la hausse des perspectives de croissance de la zone euro

La Banque centrale européenne (BCE) a revu à la hausse, le 9 juin, ses perspectives de croissance économique de la zone euro. Elle prévoit que l'activité économique dans la zone devrait croître dans un intervalle allant de 1,5 % à 2,3 % en 2011, alors qu'en mars dernier ses estimations se situaient entre 1,3 % et 2,1 %.

Toute révision à la hausse des perspectives de croissance peut apparaître suspecte ces jours-ci tenant compte de l'évolution récente de certains indicateurs économiques. Toutefois, la prévision de la BCE ne se démarque pas des estimations d'autres organismes pour le PIB de la zone euro cette année : FMI, 1,6 % (prévision d'avril dernier); OCDE, 2,0 % (25 mai dernier); Banque mondiale, 1,7 % (7 juin); moyenne des organismes sondés par The Economist, 1,9 % (4 juin).

dimanche 5 juin 2011

Les perspectives économiques mondiales s'assombrissent...un peu

Le scénario de croissance de l'économie mondiale en 2011 devra vraisemblablement être revu à la baisse. Le FMI, en avril, et l'OCDE, fin mai, prévoyaient que le PIB mondial allait croître d'un peu plus de 4 % en 2011. Cependant, l'évolution récente de plusieurs indicateurs économiques laisse présager que la progression de l'activité économique sera modeste plutôt que modérée au cours des prochains mois.

L'indice JPMorgan Global Manufacturing & Services PMI pointe toujours vers la poursuite de l'expansion, selon les données publiées le 3 juin, mais elle serait plus faible que ce que ce même indice laissait croire en début d'année. Les nouvelles commandes continuent d'augmenter, mais à un rythme insuffisant pour soutenir une augmentation même modérée de l'activité économique mondiale durant les mois à venir (détails à : http://www.markiteconomics.com/)

En outre, les prix des produits de base ont tendance à baisser depuis le sommet atteint début mai dernier en se basant sur l'évolution récente du Thomson Reuters Jefferies CRB Index. Les marchés boursiers à travers le monde sont aussi en baisse depuis le début de mai dernier lorsqu'on examine la tendance des indices MSCI pour les pays développés et émergents. Il y a bien eu un regain durant la dernière semaine de mai, mais la tendance à la baisse des indices boursiers a repris au cours de la semaine se terminant le 3 juin.

Un peu comme l'an dernier à pareille date l'incertitude s'installe quant à la vigueur de l'expansion économique mondiale. Les principaux pays émergents souhaitent contenir leur croissance afin de limiter la progression des prix à la consommation, alors qu'en même temps les gouvernements de plusieurs pays développés sont aux prises avec des déficits et des dettes publiques qui limitent leur capacité d'intervenir dans un contexte où la demande privée n'augmente pas suffisamment pour prendre le relais et le leadership d'une croissance soutenue une fois que s'estompe graduellement l'effet des programmes gouvernementaux de stimulation de la reprise économique.