jeudi 28 mars 2013

Économie canadienne en 2013 : bon départ en janvier, mais perspectives mitigées

La croissance était au rendez-vous en janvier dernier au Canada, selon les données publiées le 28 mars sur le site Internet de Statistique Canada. La production de biens et services, le PIB, a progressé de 0,2 % par rapport à décembre dernier. Cette augmentation ne vient toutefois que compenser la baisse (0,2 %) du mois précédent. Par rapport à janvier 2012, le PIB n'a obtenu qu'une croissance de 1,0 %, ce qui, pour le Canada, n'est qu'une hausse au mieux modeste. En fait, l'économie canadienne manque de vigueur depuis plusieurs mois.

Quant aux perspectives, l'indicateur avancé de l'évolution de l'économie canadienne de l'Institut Macdonald-Laurier a augmenté de 0,4 % en février, la meilleure progression en un an, selon le communiqué publié le 28 mars sur le site Internet de cet organisme. La hausse s'explique surtout par le secteur financier (offre de monnaie et indice boursier). Il est donc prématuré d'y lire une tendance à la hausse pour les perspectives économiques du Canada au cours des prochains mois. Depuis quelques mois, cet indice pointe vers une croissance assez modeste. Le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, qui sera publié le 17 avril, permettra d'avoir un tour d'horizon plus complet de la conjoncture et des perspectives de l'économie canadienne. 

mardi 19 mars 2013

Perspectives de croissance léthargique au Québec

L'économie du Québec manque d'entrain ces temps-ci, et les indicateurs avancés de son évolution laissent croire qu'il en sera de même au cours des prochains mois.

Desjardins a publié le 19 mars son Indice précurseur mensuel et celui-ci continue de faire du surplace, ce qui présage d'une faible croissance. Sur la base de l'évolution récente de cet indice, même la prévision de croissance de 1,0 % de l'économie du Québec en 2013 apparaît plutôt optimiste.

D'autres indicateurs viennent appuyer un scénario de croissance faible. L'indice PMI RBC des directeurs d'achats de l'industrie manufacturière canadienne affichait, en février dernier, une légère amélioration dans le secteur de la fabrication au Québec : un premier mois d'expansion depuis octobre dernier. Toutefois, elle risque d'être de courte durée puisque le sous-indice du volume des nouvelles commandes se serait replié, selon les renseignements contenus dans le communiqué émis le premier mars sur le site Internet de Markit Economics. Ajoutons à cela les signaux de fragilisation de l'activité dans l'industrie de la construction résidentielle ainsi que les prix à la baisse pour le fer et des métaux primaires comme l'aluminium et l'or, ce qui n'est pas de bon augure pour l'économie de plusieurs régions.

Par contre, les prix du bois de construction suivent une tendance à la hausse en raison de la demande américaine, ce qui est encourageant pour plusieurs communautés où l'activité économique est liée au bois de sciage. La hausse des commandes en carnet de l'industrie aérospatiale canadienne au cours des derniers mois est un autre signe positif pour le Québec qui compte pour une bonne proportion de la production canadienne dans cette industrie.

Ainsi, le Québec contribuera à plomber la moyenne de l'économie canadienne en 2013, et déjà que celle-ci risque de ne croître qu'à un rythme modeste. Mince consolation, les perspectives pour le Québec sont meilleures que celles prévues en Europe, particulièrement dans la zone euro.

Mise à jour du 28 mars : Dans sa mise à jour de la situation économique et financière du Québec, le Ministre des Finances et de l'Économie prévoit que le PIB croîtra de 1,3 % en 2013. Il est donc très optimiste, et tant mieux si l'avenir lui donne raison, mais il est permis de s'interroger sur la vraisemblance de sa prévision tenant compte de la situation actuelle de l'économie et des indicateurs avancés de son évolution.