lundi 12 décembre 2016

Économie québécoise : nouvelle progression des indicateurs avancés

L'Indice précurseur Desjardins envoie, de nouveau, des signaux encourageants pour les perspectives à court terme de l'économie québécoise. Il progresse de façon importante pour un cinquième mois consécutif, selon les données publiées le 12 décembre sur le site Internet de Desjardins.

Lien vers l'analyse de Desjardins
https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd1216f.pdf

vendredi 9 décembre 2016

Économie mondiale : la conjoncture semble s'améliorer

Les indicateurs avancés mensuels de l'OCDE, publiés le 8 décembre, et les résultats des enquêtes de IHS Markit auprès des gestionnaires d'approvisionnement, publiés le 5 décembre, laissent croire que l'économie mondiale montre des signes d'amélioration ces temps-ci.

Lien vers le communiqué de l'OCDE :
http://www.oecd.org/fr/std/indicateurs-avances/CLI-Dec16Fr.pdf

Lien vers le communiqué de IHS Markit :
https://www.markiteconomics.com/Survey/PressRelease.mvc/bcfa94c6e5454851895418920b6c87d9

mardi 29 novembre 2016

L'économie américaine s'en tire assez bien ces temps-ci

Le Bureau of Economic Analysis a indiqué, le 29 novembre, que l'économie américaine a crû de 0,8 % au troisième trimestre (3,2 % en rythme annuel), le meilleur résultat trimestriel depuis l'été 2014.













Les résultats préliminaires des enquêtes de IHS Markit auprès des gestionnaires d'approvisionnement, publiés le 28 novembre, laissent croire que la croissance en octobre et en novembre évolue à un rythme similaire à celui du troisième trimestre.





















Quant aux plus récentes données sur les indicateurs avancés du Conference Board et de l'OCDE, ils laissent présager une croissance allant de modeste à modérée au cours des mois à venir.


Pour les gens à la recherche d'un quelconque impact «Trump» dans les statistiques économiques, il faudra encore attendre quelques mois, sauf en ce qui concerne les marchés financiers (bourses, obligations) où la réaction a été immédiate.

vendredi 25 novembre 2016

Richesse comparée des humains

Si vos avoirs personnels (épargne, fonds de pension, propriétés et autres actifs, moins vos dettes) sont à 2 220 $ américains, vous êtes plus riche que la moitié de la population mondiale. Si vos actifs nets totalisent 71 560 $ américains et plus, vous faites partie du 10 % le plus fortuné de l’humanité. À plus de 744 400 $ américains, bravo, vous faites partie du 1 % mondial.
 

jeudi 10 novembre 2016

Économie québécoise : les indicateurs avancés de nouveau en hausse

L'Indice précurseur Desjardins poursuit sa progression, ce qui est de bon augure pour les perspectives à court terme de l'économie québécoise.

Lien vers l'analyse de Desjardins publiée le 10 novembre
https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd1116f.pdf?resVer=1465304011000

vendredi 4 novembre 2016

Regain de l'économie mondiale en octobre, selon les PMI

L'économie mondiale s'est améliorée en octobre, selon les plus récents résultats des enquêtes auprès des gestionnaires d'approvisionnement publiés par IHS Markit le 4 novembre. L'évolution des nouvelles commandes laisse présager que novembre sera également bon pour la croissance mondiale.

https://www.markiteconomics.com/Survey/PressRelease.mvc/dffc698018984829af58ec503a114e9d


mercredi 26 octobre 2016

jeudi 20 octobre 2016

Manque de vigueur de la croissance américaine au cours des mois à venir

La croissance de l'économie américaine manquera encore de vigueur au cours des mois à venir, si l'on se base sur l'évolution mensuelle et semestrielle des indicateurs avancés du Conference Board (CB) publiés le 20 octobre sur le site Internet de cet organisme. Les analystes du CB anticipent tout de même une croissance modérée.

https://www.conference-board.org/pdf_free/press/US%20LEI%20-%20Tech%20Notes%20Oct%2020%202016.pdf

jeudi 13 octobre 2016

Des jours meilleurs pour l'économie du Québec, selon l'IPD

L'Indice précurseur Desjardins (IPD), publié le 13 octobre, laisse entrevoir une amélioration des perspectives de croissance de l'économie du Québec au cours des mois à venir. En effet, les résultats de cet indice pour les mois de juin, juillet et août se démarquent  de façon positive de ceux des mois précédents, comme le montre le graphique ci-dessous.

Lien vers l'analyse de Desjardins
https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd1016f.pdf?resVer=1476362676000

lundi 10 octobre 2016

Économie mondiale : croissance stable, sans plus, selon les indicateurs avancés de l'OCDE

Les indicateurs avancés de l'OCDE, publiés le 10 octobre, laissent présager une croissance stable de l'économie mondiale au cours des mois à venir. Les signaux d'une amélioration des perspectives économiques se font donc encore attendre.

Lien vers le communiqué de l'OCDE :
http://www.oecd.org/fr/std/indicateurs-avances/indicateurs-composites-avances-de-l-ocde-mise-a-jour-octobre-2016.htm

mardi 4 octobre 2016

Croissance modeste de l'économie mondiale, selon le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié, le 4 octobre, ses plus récentes projections de croissance de l'économie mondiale. 2016, tout comme 2015, sera une année de croissance modeste avoisinant les 3 %. En revanche, la croissance devrait être légèrement meilleure en 2017.

http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2016/02/index.htm








jeudi 22 septembre 2016

Économie américaine : croissance au mieux modérée au cours des mois à venir

Bien des prévisionnistes croient que la croissance de l'économie américaine s'accélérera au cours des mois à venir. Toutefois, l'évolution mensuelle et semestrielle des indicateurs avancés du Conference Board signale, au mieux, une progression modérée de l'activité économique.

Lien vers le communiqué du 22 septembre :
https://www.conference-board.org/data/bcicountry.cfm?cid=1



mercredi 7 septembre 2016

Économie canadienne : scénario de croissance modérée à court terme

Dans son communiqué du 7 septembre, la Banque du Canada écrit, entre autres, :

«Bien que l’économie canadienne se soit contractée au deuxième trimestre, la Banque projette encore une reprise marquée au deuxième semestre de cette année.»

Que laissent présager, à cet égard, les indicateurs avancés de l'évolution de l'économie canadienne?

Les plus récentes données mensuelles de l'Institut Macdonald-Laurier et celles du Conference Board du Canada pointent vers une amélioration des perspectives de croissance à court terme. 

Mise à jour du 8 septembre

Les indicateurs avancés de l'OCDE, publiés le 8 septembre, pointent également vers de meilleures perspectives pour l'économie canadienne.



mardi 6 septembre 2016

Croissance lente de l'économie mondiale en août dernier

Les plus récentes données de Markit Economics, obtenues à partir des enquêtes auprès des gestionnaires d'approvisionnement (indices PMI), indiquent que la croissance de l'économie mondiale demeure assez faible en cette fin d'été. Toutefois, la production et les nouvelles commandes donnent des signaux de légère amélioration.

Lien vers le communiqué du 5 septembre de Markit Economics :

https://www.markiteconomics.com/Survey/PressRelease.mvc/a99df28cccfa40b5b144152ba58ed899






vendredi 26 août 2016

Croissance faiblarde de l'économie américaine au troisième trimestre

Les plus récentes données de Markit Economics (indices PMI) sur l'évolution de l'économie américaine indiquent que la croissance au troisième trimestre est tout aussi faiblarde ou modeste qu'au premier semestre.

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/9f6f960aec03459f83aea032471cd719

En revanche, pour les gens qui préfèrent des scénarios plus optimistes, les estimations de croissance de l'Atlanta Fed et de la New York Fed, pour ce trimestre-ci, sont, ces jours-ci, à plus ou moins 3 % en rythme annuel.

Le Bureau of Economic Analysis a indiqué, le 26 août, que l'économie américaine a crû de 0,27 % (1,1 % en rythme annuel) au deuxième trimestre et de 0,2 % (0,8 % en rythme annuel) au premier.    

dimanche 14 août 2016

Productivité et rémunération : une comparaison Québec-Ontario

Cet article a été rédigé par Jules Dufort et Jean-Pierre Furlong.

Rappel

L’article de Jules Dufort, publié le 27 juin dernier sur le site Internet de l'Association des économistes québécois*, portait sur les pièges à éviter dans le calcul et l’analyse de la productivité du travail. Il y indiquait que le  niveau de la productivité du travail s'obtient en divisant la valeur de la production par les intrants de travail. En pratique,  on la mesure en divisant le PIB nominal[1] évalué aux prix de base par les heures travaillées. Les prix de base reflètent la réalité du système de production, soit les prix aux producteurs à la sortie de l’unité de production.

Il examinait également dans cet article les trois conditions de base à respecter pour réaliser des comparaisons entre le Québec et l’Ontario.  Ces trois conditions sont les suivantes :

·        les comparaisons doivent se limiter au secteur des entreprises commerciales, ce qui exclut les administrations publiques, les services publics de santé et d’éducation ainsi que les entreprises à but non lucratif;
·        elles doivent tenir compte des différences de structure industrielle (c'est-à-dire des différences dans l’importance relative des industries), ce qui se fait essentiellement en répartissant les heures travaillées entre les industries au Québec de la même manière qu’en Ontario[2] ; et,
·        les prix obtenus par les producteurs de biens et de services doivent être identiques  au Québec et en Ontario, ce qui toutefois se vérifie mieux  dans le secteur des biens que dans celui des services en raison de la forte concurrence pour le commerce des biens découlant de la mondialisation et de la concurrence interprovinciale.

Depuis, nous avons obtenu des compilations spéciales de Statistique Canada[3]  nous permettant :
·        de comparer adéquatement ici les niveaux de productivité et la rémunération du travail au Québec et en Ontario, pour dix-neuf industries productrices de biens et services. La fabrication, l’une des dix-neuf, est à son tour subdivisée en dix-neuf catégories; et,
·        de vérifier l’hypothèse que l’économie du Québec est globalement aussi productive que celle de l’Ontario.

Résultats sur la productivité du travail

Le tableau présenté ci-dessous indique bien que lorsque l’on tient compte des différences de structure industrielle, le rapport Québec/Ontario de la richesse ou la production par heure travaillée augmente. Pour les biens et services pris globalement, le rapport passe de 94,5 % à 97,4 % en 2012. Le tableau révèle aussi que la productivité est nettement plus élevée au Québec dans la production de biens. C’est le cas d’ailleurs pour quatre des cinq industries de ce secteur, soit :

·        l’agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse,
·        l’extraction minière, l’exploitation en carrière et l’exploitation de pétrole et de gaz,
·        les services publics et
·        la construction.

En revanche, la productivité du Québec est plus faible qu’en Ontario dans l’industrie de la fabrication. Il n’y a que dans six des dix-neuf catégories de cette industrie que la productivité québécoise dépasse celle de l’Ontario. L’insuffisance des investissements en machines et équipements et en recherche et développement, une moins grande propension à innover et des établissements de production  de taille relativement plus petites, ne permettant pas ainsi de profiter pleinement d’économies d’échelle, sont des pistes à explorer pour tenter d’expliquer cette situation.

Dans les industries de services, les prix peuvent avoir  tendance à être plus élevés en Ontario qu’au Québec, ce qui expliquerait, du moins en partie, le fait que la productivité du travail soit plus faible au Québec dans ce secteur. Si la moitié de l’écart de productivité entre le Québec et l’Ontario dans le secteur des services (3,4 des 6,8 points de pourcentage d’écart) provenait de  la présence de prix de vente plus faibles pour les producteurs de services du Québec[4], le niveau de productivité de l’ensemble du secteur des entreprises commerciales serait identique au Québec et en Ontario (à 99,97 % pour être plus précis). Ainsi, l’hypothèse que la productivité soit aussi élevée au Québec qu’en Ontario tient la route.


Productivité et rémunération horaires du travail
Rapport Québec-Ontario pour les entreprises commerciales
Exprimé en %, 2012
Productivité
Rémunération
1
2
1
2
Biens
104,5
106,3
97,1
98,8
Services
88,6
93,2
90
93
Biens et services
94,5
97,4
92,9
94,9
1 Sans tenir compte des différences de structure industrielle
2 En tenant compte des différences de structure industrielle


Résultats sur la rémunération du travail

Tout comme pour la productivité, tenir compte des différences  dans l’importance relative des industries a pour conséquence de rapprocher la rémunération du travail[5] au Québec de celle de l’Ontario. Pour les biens et services pris globalement, la rémunération horaire au Québec passe de 92,9  % à 94,9 % de celle de l’Ontario en 2012 (référence, tableau ci-dessus). Il n’y a que dans quatre des dix-neuf industries examinées où la rémunération horaire est plus élevée au Québec. Dans l’industrie de la fabrication, il n’y a que dans quatre des dix-neuf catégories de production où la rémunération québécoise devance celle de l’Ontario.

Productivité et rémunération

On peut aussi déduire des pourcentages précédents que pour l’ensemble des entreprises, notamment les producteurs de biens, la rémunération horaire est inférieure, au Québec par rapport à l’Ontario, à ce à quoi l’on pourrait s’attendre en tenant compte de la production ou de la richesse créée par heure travaillée.

Toutes choses étant égales par ailleurs, si la productivité québécoise correspond à 97,4 % de celle de l’Ontario, la rémunération horaire devrait aussi  se situer à 97,4 %. Or, elle n’est qu’à 94,9 % de celle de l’Ontario. L’ampleur de la différence est encore plus difficile à expliquer lorsqu’on se limite aux biens. La productivité du travail y est plus élevée au Québec (106,3 % de celle de l’Ontario), mais la rémunération horaire y est inférieure (98,8 % de celle de l’Ontario). Pour les producteurs de services, la différence de productivité s’accompagne, à première vue,  d’un écart pratiquement identique de rémunération horaire.

À un niveau plus détaillé d’analyse, toujours au Québec par rapport à l’Ontario, la rémunération horaire est inférieure à la richesse créée par heure travaillée pour treize des dix-neuf industries de biens et services analysées (c’est le cas pour quatre des cinq industries de biens et pour neuf des quatorze industries de services).

Conclusion

Les entreprises commerciales du Québec sont, dans leur ensemble, vraisemblablement tout aussi productives que celles de l’Ontario lorsque l’on tient compte des différences de structure industrielle et des prix relatifs des services. Par ailleurs, compte tenu de la richesse créée par heure travaillée, les travailleurs québécois sont moins bien rémunérés que leurs homologues ontariens et ce, dans un grand nombre d‘industries.







[1] Seules les données sur le PIB nominal aux prix de base par industrie permettent de comparer les niveaux de productivité entre les provinces, conformément à ce que Statistique Canada et l'OCDE prescrivent.

[2]  Pour éliminer les différences de structure industrielle, nous calculons, à partir des niveaux de productivité et de rémunération observés au Québec pour chacune des trente-sept industries analysées (voir la note 3),  le niveau théorique de productivité et le niveau théorique de rémunération obtenus pour le Québec lorsqu’on répartit les heures travaillées entre les industries au Québec de la même manière qu’en Ontario. Il existe plusieurs méthodes pour tenir compte des différences de structure industrielle. Nous en avons retenu une parmi les moins compliquées. Après avoir tenu compte des différences de structure industrielle,  nous évaluons l'écart de productivité entre le Québec et l'Ontario à 2,6 % et l'écart de rémunération à 5,1 %. Pour sa part, Statistique Canada, en nous transmettant les données nécessaires à notre étude, a évalué, à l'aide de calculs fort complexes, l'écart de productivité à 2,7 % et l'écart de rémunération à 4,9 %. Pour ce faire, Statistique Canada a utilisé une formule de calcul élaborée  par des chercheurs australiens en 2007. Cette formule de décomposition des écarts de productivité  permet, elle aussi,  de départager les différences de structure industrielle des écarts de productivité réels. Elle provient d’un article de Ben Dolman, Dean Parham et Simon Zheng, intitulé «Can Australia Match US Productivity Performance?» Staff Working Paper, Australian Productivity Commission, mars 2007, annexe B.2, pages 77-79.

[3] Les données utilisées par Statistique Canada pour effectuer les compilations proviennent de la dernière mise à jour du modèle intersectoriel de l’économie canadienne et de celles des provinces. Elles portent sur l'année 2012. Les données pour l’année 2013 seront disponibles en novembre 2016. Au niveau d'agrégation à deux chiffres du modèle intersectoriel, il y a dix-neuf industries productrices de biens et services pour le secteur des entreprises commerciales. La fabrication, l’une des dix-neuf, est subdivisée en dix-neuf catégories au niveau à trois chiffres du modèle. Nous tenons compte des différences de structure industrielle au niveau de ces trente-sept industries.

[4] Le coût de location d'espaces à bureaux, commerciaux ou industriels, des produits de l’industrie de l’immobilier servant également d’intrants dans la production de nombreux services, ainsi que celui du logement sont beaucoup moins élevés au Québec qu’en Ontario. De plus, la rémunération constitue une composante fort importante du prix des services. Or, la rémunération est plus élevée en Ontario qu'au Québec dans douze des quatorze industries de services. Le prix des services est donc logiquement moins élevé au Québec. En conséquence, à 93,2 %, le ratio Québec/Ontario en ce qui concerne la productivité pour les services est vraisemblablement sous-évalué. En effet, ce 93,2 % se justifie uniquement lorsque  le prix des services est identique au Québec et en Ontario.  Nous faisons l'hypothèse ici qu'il se chiffre à 96,6 %.

[5] La rémunération du travail inclut les salaires et les contributions des entreprises et des travailleurs autonomes aux cotisations sociales.

jeudi 21 juillet 2016

Économie américaine : la croissance sera nettement plus lente en 2016 qu'en 2015

L'économie américaine continuera de croître d'ici la fin de l'année. Toutefois, son rythme d'expansion ira de modeste à modéré. C'est du moins ce que laissent présager l'évolution mensuelle et semestrielle des indicateurs avancés du Conference Board (CB), dont les plus récentes données ont été publiées le 21 juillet. D'ailleurs, le CB a abaissé à 1,8 %, à la mi-juillet, sa prévision de croissance du PIB pour cette année. Rappelons qu'en 2015, la croissance a atteint 2,4 %.

Lien vers le communiqué du 21 juillet du CB :

https://www.conference-board.org/data/bcicountry.cfm?cid=1





mardi 19 juillet 2016

Économie mondiale : le FMI modifie de peu ses perspectives de croissance en 2016 et 2017

Le FMI a publié, le 19 juillet, sa mise à jour des Perspectives de l'économie mondiale pour cette année et l'an prochain. La légère révision à la baisse s'explique notamment par des perspectives de croissance inférieure à ce qui était prévu en avril dernier pour le Royaume-Uni, en raison du Brexit.

Lien vers le texte de la mise à jour du FMI :

http://www.imf.org/external/french/pubs/ft/weo/2016/update/02/pdf/0716f.pdf

Voici un sommaire de l'analyse du FMI tel que publié sur le site Internet de cet organisme :



vendredi 15 juillet 2016

Croissance du PIB américain au deuxième trimestre de 2016

Le Bureau of Economic Analysis fera connaître le 29 juillet sa première estimation de la croissance économique aux États-Unis au deuxième trimestre de cette année. Le 15 juillet, la Fed de New York et la Fed d'Atlanta l'estiment respectivement à 2,2 % et à 2,4 % en rythme annualisé en tenant compte des données publiées jusqu'à maintenant. Au premier trimestre, la croissance a été estimée, à la fin juin, à 1,1 %, en rythme annualisé, par le BEA.

jeudi 14 juillet 2016

Croissance lente au Québec, selon l'Indice précurseur Desjardins

L'Indice précurseur Desjardins, publié le 14 juillet, ne signale pas de changement important dans les perspectives à court terme de l'économie québécoise. Sa quasi-stagnation des deniers mois laisse de nouveau présager une croissance lente.

https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd0716f.pdf?resVer=1465304011000




jeudi 23 juin 2016

Croissance modeste de l'économie américaine ces temps-ci

Trois indicateurs publiés aujourd'hui, le 23 juin, laissent croire que la progression de l'économie américaine manque de vigueur ces temps-ci.

L'enquête de Markit Economics auprès des gestionnaires d'approvisionnement de l'industrie de la fabrication montre qu'il y a eu une légère amélioration de l'activité en juin, mais celle-ci progresse peu lorsqu'on la compare à la tendance.

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/c7420a52858b4686ae89aa398eafd8ba


























Le Chicago Fed National Activity Index indique que la progression de l'économie était inférieure à la tendance historique en mai.

https://www.chicagofed.org/publications/cfnai/index

L'évolution mensuelle et semestrielle de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pointent vers une croissance modeste de l'économie américaine à court terme.

https://www.conference-board.org/data/bcicountry.cfm?cid=1

mardi 14 juin 2016

Croissance lente au Québec, selon l'IPD

L'Indice précurseur Desjardins (IPD) envoie de nouveau des signaux de croissance économique faible au Québec actuellement et au cours des mois à venir. Les données les plus récentes sur l'IPD ont été publiées le 14 juin sur le site Internet de Desjardins.

https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd0616f.pdf?resVer=1465304011000



vendredi 3 juin 2016

Économie mondiale : la croissance demeure léthargique, selon les PMI

Les symptômes d'une croissance faible de l'économie mondiale continuent de se manifester, si l'on se base sur l'évolution du JPMorgan Global Manufacturing & Services PMI. Les données de mai à ce sujet ont été publiées le 3 juin sur le site Internet de Markit Economics.   

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/7dbf0ebff0284f2688cd91765242ce6e

jeudi 2 juin 2016

Les cycles de l'économie mondiale, selon Kose et Terrones

 Note : Cet article est un commentaire de lecture. J'ai pensé qu'il pourrait intéresser les lecteurs de mon blog, même s'il ne porte pas sur les perspectives économiques.

Une contribution majeure s’est ajoutée sur le plan de l’analyse des cycles économiques l’automne dernier. «Collapse and Revival - Understanding Global Recessions and Recoveries» examine les cycles de l’économie mondiale sur un peu plus d’un demi-siècle, soit entre 1960 et 2014. Les auteurs, Kose et Terrones, ne sont pas les premiers à analyser ce sujet, mais ils sont les premiers à le faire de façon aussi exhaustive et précise.

«Collapse and Revival», c’est un ouvrage d’immersion dans l’étude des cycles. C’est près de cent soixante-dix pages d’analyses, de tableaux et de graphiques, vingt-six pages de notes sur des références ou sur des précisions ou des nuances, vingt-sept pages de bibliographie et dix appendices. Il y a donc abondance de renseignements et d’indicateurs, et de quoi satisfaire amplement les amateurs de détails. En lisant toutes ces pages, on ne peut qu’être impressionné par la profondeur des assises des propos des auteurs, ainsi que par la richesse et la densité de la documentation de base.

Ce livre ne se limite pas à déterminer les phases de récession et d’expansion des cycles de l’économie mondiale. Les auteurs y examinent aussi :

- les événements économiques qui les ont marquées,

- les politiques monétaires et fiscales, parfois divergentes selon les économies, mises de l’avant pour en atténuer les coûts et les conséquences,

- les préoccupations et les défis propres à chaque cycle,

- les différences entre les récessions selon, par exemple, qu’elles soient ou non accompagnées ou dues à des crises financières, et les conséquences de ces crises sur le rythme de l’expansion,

- les interrelations entre les cycles mondiaux et les cycles nationaux (à titre d’exemple, l’économie américaine est en récession lorsque l’économie mondiale l’est, mais l’économie américaine est parfois en récession sans que l’économie mondiale le soit),

- les indicateurs et les résultats selon les grands regroupements que sont les économies avancées, les économies émergentes et les autres économies en développement,

- l’importance plus ou moins grande de la synchronisation, de  l’incertitude et de bien d’autres variables sur l’ampleur et la durée des récessions, et

- les leçons à tirer de leur analyse.

La définition de récession retenue, les indicateurs macroéconomiques utilisés et le jugement des auteurs leur ont permis d’établir qu’il y a eu quatre récessions mondiales, soit en 1975, 1982, 1991 et 2009, et deux ralentissements, soit en 1998 et 2001, au cours de la période examinée. Ils ont identifié les caractéristiques particulières de chaque récession et de chaque expansion ainsi que des deux années de ralentissement. Ils ont signalé ce que les quatre phases de récession ont en commun, mais, peut-être encore plus intéressant, ce qui les distingue aussi.

Les auteurs s’appuient, entre autres, sur les meilleures pratiques pour déterminer l’occurrence des phases de récession et d’expansion des cycles économiques de pays ou groupes de pays. Ils s’inspirent ainsi des méthodes d’analyse des cycles développées par des organismes qui ont la responsabilité de déterminer les dates officielles des phases d’expansion et de récession, comme le National Bureau of Economic Research pour les États-Unis et le Centre for Economic Policy Research pour la zone euro.

Plusieurs analystes ont déjà prédit la fin du cycle économique, particulièrement lorsque la phase d’expansion est longue. D’autres ont avancé que la mondialisation, les changements technologiques et l’évolution de la finance allaient rendre caduque le cycle.* N’en croyez rien! Il en est tout autrement comme en témoigne notamment la récession mondiale de 2009. Comme l’indiquent les auteurs, «The business cycle, national as well as global, is alive and well. » (page 168).

Les phases d’expansion et de récession font partie intégrante de la vie économique. Kose et Terrones terminent d’ailleurs comme suit leur ouvrage :

«Our main message is that collapse and revival are unavoidable features of the global business cycle. If there is one recurring lesson, it is our fundamental need to develop better policy tools to mitigate the costs associated with collapses and accelerate revivals.»

«Collapse and Revival» est, et le sera probablement longtemps, la référence sur les cycles de l’économie mondiale. J’en recommande la lecture, particulièrement aux gens qui croient encore que deux trimestres consécutifs de contraction du PIB réel  suffisent pour déterminer l’occurrence d’une récession.

*Lire à ce sujet le passage provenant de la revue The Economist  et reproduit à la note 9 à la page 194 de «Collapse and Revival».

Référence : Kose, M. Ayhan et Marco E. Terrones. «Collapse and Revival: Understanding Global Recessions and Recoveries». Fonds monétaire international, 2015.
http://www.imfbookstore.org/ProdDetails.asp?ID=GRGREH&mlc=CR201410 

 

mercredi 18 mai 2016

Perspectives de croissance faible au Québec à court terme, selon l'IPD

L'évolution de l'Indice précurseur Desjardins (IPD) au premier trimestre de cette année laisse croire que la croissance de l'économie du Québec est lente ces temps-ci, et qu'il en sera de même au cours des mois à venir. L'IPD a stagné en février et en mars, après avoir connu une baisse en janvier.

Lien vers l'analyse de Desjardins :
https://www.desjardins.com/ressources/pdf/ipd0516f.pdf?resVer=1454595136000

mercredi 11 mai 2016

Construction au Canada : ralentissement de l'activité en 2016

Trois indicateurs récents pointent vers un ralentissement de l'activité dans l'industrie de la construction au Canada en 2016 :

- les prévisions de dépenses en immobilisations,

- la valeur des permis de bâtir,

- les mises en chantier de logements.


Dépenses en immobilisations, selon Statistique Canada (10 mai)


 Permis de bâtir, selon Statistique Canada (5 mai)

 Mises en chantier de logements, selon la SCHL (9 mai)










Économie mondiale : perspectives de croissance stable, mais lente, selon les indicateurs avancés de l'OCDE

Les plus récents indicateurs avancés mensuels de l'OCDE pointent vers une «croissance stable», mais lente de l'économie mondiale au cours des mois à venir, notamment chez ses pays membres pris dans leur ensemble. Les perspectives se stabilisent ou vont en s'améliorant quelque peu chez les principales économies émergentes.

Lien vers le communiqué du 11 mai de l'OCDE :
http://www.oecd.org/fr/std/indicateurs-avances/indicateurscompositesavancesdelocde-miseajourmai2016.htm

dimanche 8 mai 2016

L'«Histoire de l'analyse économique» de J A Schumpeter

Note : Cet article est un commentaire de lecture. J'ai pensé qu'il pourrait intéresser les lecteurs de mon blog, même s'il ne porte pas sur les perspectives économiques.
 

Lire l’«Histoire de l’analyse économique», c’est comme entrer dans une bibliothèque où il n’y a, pour l’essentiel, que des livres ou des articles sur l’économie. Schumpeter nous y accueille pour nous livrer ses commentaires et ses critiques sur les auteurs, du monde occidental notamment, qui ont contribué à l’évolution de l’analyse économique de l’Antiquité à la première moitié du vingtième siècle.

Son Histoire «…examine comment les hommes ont appliqué leur raison à comprendre les choses et non comment ils ont appliqué leur raison ou leur volonté à essayer de les changer.» (tome 3, page 18).  Il y étudie les «…tentatives visant à décrire et expliquer les faits économiques et à donner les moyens d’y parvenir.» (t 1, p 14). Ainsi, son sujet n’est pas l’histoire de l’économie, non plus celle de la politique économique ou celle de l’évolution de la pensée économique. La distinction entre l’analyse et ces domaines n’est cependant pas toujours facile à établir; l’influence de l’un sur l’autre et leur interdépendance sont bien réels; les parois sont pour ainsi dire loin d’être étanches.

Pourquoi étudier l’histoire et, en particulier, celle de l’analyse économique?

Selon Schumpeter, «…la plupart des erreurs fondamentales commises en analyse économique sont dues au manque d’expérience historique  plus souvent qu’à tout autre insuffisance de l’outillage de l’économiste.» (t 1, p 37).

Le tome 1, «L’âge des fondateurs», couvre une longue période allant des penseurs grecs de l’Antiquité, notamment Aristote, jusqu’à Adam Smith et ses contemporains, en passant par les scholastiques, les philosophes du droit naturel, les experts de l’administration et les pamphlétaires, les économétriciens, les mercantilistes, etc. Les sujets d’analyse ne manquent pas : monnaie, valeur, intérêt, population, rendements, salaires, emploi, commerce, État-Providence, etc. Cet âge est marqué par la publication, en 1776, de la «Richesse des nations» de Adam Smith.

Le tome 2, «L’âge classique»,  de 1790 à 1870. C’est l’âge où la science économique est devenue «…une discipline reconnue.» (t 2, p 201), selon Schumpeter. Cependant, il écrit «…nous continuons de mésestimer ce qui s’est accompli avant Smith; nous continuons de surfaire ce que les «classiques» ont apporté.» (t 2, p 13). Cet âge, c’est la contribution à l’analyse des Malthus, Senior, Ricardo, Marx, J.S. Mill, Say, Thornton, etc. C’est la période où on explore et élabore des théories, on tente de les généraliser, on développe de nouveaux outils, dont les sources de statistiques officielles, on approfondit plusieurs des sujets examinés par les «fondateurs», on critique les contributions des uns et des autres, etc. Schumpeter ne se gêne pas pour, lui aussi, commenter, critiquer et identifier les lacunes des divers apports à la discipline. Par ailleurs, il signale que «L’une des contributions les plus importantes de l’époque…et l’une des rares qui soient vraiment originales est la découverte et le début de l’analyse des cycles économiques.» (t 2, p 479).

Le tome 3 «L’âge de la science», 1870 à 1914 et après. En préface à la version française, Raymond Barre écrit : «C’est sans nul doute la partie la plus magistrale de l’Histoire.» (t 1, p XIV). Ce sont les écrits de Marshall, Walras, Jevons, Menger, Pareto, Fisher, Wicksell, Keynes, etc., qui y sont examinés par Schumpeter. Tous les sujets imaginables y passent. Il suffit de jeter un coup d’oeil à la table des matières de ce tome pour avoir une idée des contributions et de leur origine.

L’Histoire a fait l’objet de nombreux commentaires, dont celui-ci de Raymond Barre que l’on ne peut ignorer :

 «L’Histoire est l’instrument indispensable d’une culture économique, qui nous fait de plus en plus défaut en dépit du développement des techniques les plus élaborées.» (t 1, p XIII).

Jacob Viner s’y prend d’une autre manière pour souligner la publication de l’Histoire :

«There is, as we shall see, much in this book which is redundant, irrelevant, cryptic, strongly biased, paradoxical, or otherwise unhelpful or even harmful to understanding. When all this is set aside, there still remains enough to constitute, by a wide margin, the most constructive, the most original, the most learned, and the most brilliant contribution to the history of the analytical phases of our discipline which has ever been made.»*

 

Schumpeter est mort en janvier 1950, sans avoir pu compléter la rédaction de l’Histoire. Il laissa en divers endroits des textes achevés, d’autres dactylographiés mais non révisés, ainsi qu’un bon nombre de manuscrits. Elizabeth Boody Schumpeter, son épouse, entreprit le travail herculéen d’éditer l’Histoire, sans contredit un grand acte d’amour et de persévérance. Elle le termina en 1952, et elle mourut peu de temps après. La version originale en anglais de cette œuvre fut publiée en 1954; la version française parut en 1983.

En terminant, pour piquer votre curiosité et vous inciter à lire ne serait-ce que quelques chapîtres de l’Histoire, en voici des passages sur trois de ses principaux personnages :

Adam Smith 

«…le fait est que la Richesse des Nations ne contient pas une seule idée, principe ou méthode analytique qui fût entièrement nouvelle en 1776.» (t 1, p 262)

«…c’est tout de même une grande œuvre et qui mérite pleinement son succès.» (t 1, p 263)

Karl Marx :

«…Marx n’avait pas essayé de décrire le mode de fonctionnement du socialisme centralisé qu’il envisageait pour l’avenir. Sa théorie est une analyse de l’économie capitaliste.» (t 3, p 313)

« Trois économistes éminents, von Wieser, Pareto et Barone, qui n’avaient aucune sympathie pour le socialisme, créèrent ce qui est virtuellement la théorie pure de l’économie socialiste. Ils rendirent ainsi à la doctrine socialiste un service que les socialistes n’avaient jamais été capables de lui rendre.» (t 3, p 313)

John Maynard Keynes

«…on ne semble pas avoir réalisé combien son modèle était strictement un modèle de court terme et l’importance que revêt ce fait pour la structure d’ensemble et les résultats de la Théorie Générale. La restriction déterminante tient à ce que non seulement les fonctions et les méthodes de production ne sont pas soumises au changement, mais également la quantité et la qualité des installations.» (t 3, p 581)

«Bien que la «théorie de l’effondrement» de Keynes soit tout à fait différente de celle de Marx, elle présente un trait commun important avec cette dernière : dans les deux théories, l’effondrement résulte de causes inhérentes au fonctionnement de l’appareil économique et non de l’action de facteurs extérieurs.» (t 3, p 582).

 

* Cet extrait provient de l’introduction de Mark Perlman à l’impression de 1981 de la version anglaise de l’Histoire. Il a été tiré de : Viner, Jacob (1954). ‘Schumpeter’s History of Economic Analysis: A Review Article.’ American

Economic Review 44, 894–910.

P.S. : Ma lecture de l’Histoire m’a amené à préparer un autre article il y a quelques mois. Il est intitulé «L’économie est-elle une science? La réponse de Schumpeter»; il est disponible à : http://leblogdejpfsurlesindicateursavances.blogspot.ca/2015/03/leconomie-est-elle-une-science-la.html

 

vendredi 6 mai 2016

L'expansion de l'économie mondiale manque de vigueur, selon les PMI

L'économie mondiale a continué de progresser en avril, mais son rythme d'expansion demeure faible, selon le JP Morgan Global Manufacturing & Services PMI, publié le 6 mai sur le site Internet de Markit Economics.

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/f8c5a6a511ad4db8b82320e434c9799a



jeudi 28 avril 2016

La croissance faible aux États-Unis devrait se manifester de nouveau à court terme

L'économie américaine a pratiquement stagné au premier trimestre de cette année, selon les données publiées, le 28 avril, par le Bureau of Economic Analysis.

http://www.bea.gov/newsreleases/national/gdp/gdpnewsrelease.htm


Selon les données préliminaires des enquêtes de Markit Economics auprès des gestionnaires d'approvisionnement des secteurs de la fabrication et des services, l'économie a peu progressé en avril.

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/2b996d460af44f33b833bd6d3efef41c

À quoi doit-on s'attendre au cours des mois à venir?

L'évolution mensuelle et semestrielle des indicateurs avancés du Conference Board pointe vers une croissance lente au cours des prochains mois.

https://www.conference-board.org/data/bcicountry.cfm?cid=1

L'évolution mensuelle des indicateurs avancés de l'OCDE pour l'économie américaine va dans la même direction.

jeudi 14 avril 2016

Prévisions de croissance au Canada en 2016 : mieux qu'en 2015, mais moindre qu'en 2014 et 2013

Les prévisions de croissance de l'économie canadienne ont été révisées récemment. Elles vont encore dans le sens d'une croissance modeste ou modérée en 2016. La Banque du Canada estime la croissance du PIB réel à 1,7 % dans son Rapport sur la politique monétaire publié le 13 avril; c'est un peu plus qu'en janvier dernier où son estimation était à 1,4 %. Le changement s'explique, pour l'essentiel, par les mesures de stimulation de l'économie présentées, en mars dernier, dans le budget du gouvernement fédéral.

En revanche, dans ses Perspectives de l'économie mondiale, publiées le 12 avril, le FMI a fait passer de 1,7 % à 1,5 % sa projection de croissance du PIB canadien. La moyenne des prévisions des organismes consultés par The Economist (édition du 9 avril, page 89) est à 1,6 %. Les différences dans les prévisions pour 2016 sont donc peu importantes.

Ainsi, la croissance de l'économie canadienne serait supérieure cette année à celle de 2015 (1,2 %), mais nettement inférieure à celles de 2014 (2,5 %) et de 2013 (2,2 %).

mardi 12 avril 2016

Le FMI révise à la baisse ses perspectives de croissance de l'économie mondiale

Le Fonds monétaire international a publié, le 12 avril, sa plus récente édition des Perspectives de l'économie mondiale. Sans surprise, ses estimations de la croissance du PIB mondial, en 2016, ont été revues à la baisse. Les prévisions ont été abaissées pour la plupart des pays ou groupes de pays; les principales exceptions sont la Chine et les pays émergents et en développement d'Europe.

Le sommaire en français des Perspectives est disponible à :
http://www.imf.org/external/French/pubs/ft/survey/so/2016/NEW041216AF.htm

Voici le tableau principal des projections des économistes du FMI :

lundi 11 avril 2016

Indicateurs avancés de l'OCDE : ralentissement de la croissance de l'économie mondiale

Les indicateurs avancés de l'OCDE pour ses membres et les principales économies émergentes pointent de nouveau vers un ralentissement de la croissance de l'économie mondiale au cours des prochains mois. La croissance serait encore en deça de sa tendance de long terme. Le plus récent communiqué de l'OCDE à ce sujet a été publié le 11 avril; il est disponible à :

http://www.oecd.org/fr/std/indicateurs-avances/CLI-Apr16Fr.pdf

mardi 5 avril 2016

Croissance faiblarde de l'économie mondiale

La bonne nouvelle : l'expansion de l'économie mondiale s'est poursuivie au premier trimestre de 2016. La mauvaise : son rythme de croissance est particulièrement lent. C'est du moins ce que laisse croire l'évolution récente du JP Morgan Global Manufacturing & Services PMI. Les données sur les nouvelles commandes laissent présager de nouveau une croissance faiblarde à court terme.

Lien vers le communiqué du 5 avril de Markit Economics :

https://www.markiteconomics.com/Survey//PressRelease.mvc/dcaf0a9b1dc54693831a9e30c1562cfb




















Un graphique tiré de la revue The Economist du 19 mars dernier donne un bon aperçu de la tendance à la baisse du rythme d'expansion de l'économie mondiale au cours des années récentes.














Le FMI publiera bientôt ses Perspectives de l'économie mondiale. Ses économistes réviseront-ils à la baisse leur projection de croissance pour 2016?

mardi 29 mars 2016

Libérez-nous des taux de variation annualisés


Les taux de variation annualisés : de quoi s’agit-il? Dit simplement, c’est ramener en rythme annuel les variations d’un mois à l’autre ou d’un trimestre à l’autre des statistiques sur l’évolution des indicateurs économiques.

Cette façon de faire donne une idée de l’ampleur d’une variation si elle se répétait toute l’année. Le calcul est simple : multiplier par douze la variation mensuelle ou par quatre la trimestrielle. Toutefois, il est plutôt rare qu’une variation mensuelle ou trimestrielle se répète en continu au cours d’une année. Annualiser donne un ordre de grandeur complémentaire, sans plus.

Là où ça devient problématique, c’est lorsque la variation annualisée devient la principale donnée mise de l’avant, et, parfois même, la seule dans bien des analyses, communiqués ou médias. Il arrive aussi que l’on néglige d’indiquer explicitement qu’il s’agit d’une variation annualisée.

Aux États-Unis, des agences gouvernementales  qui compilent et diffusent des statistiques officielles, se limitent à ne publier qu’en rythme annuel les variations mensuelles ou trimestrielles. Le Bureau of Economic Analysis en est un bon exemple, notamment lorsqu’il publie les données trimestrielles sur le PIB réel. Ainsi, en 2015, le PIB réel des États-Unis a crû de 2,4 %. Les variations annualisées d’un trimestre à l’autre se présentent comme suit :

T1 : 0,6 %

T2 : 3,9 %

T3 : 2,0 %

T4 : 1,4 %.

Pour obtenir la variation trimestrielle sans enflure artificielle, il suffit de diviser par quatre chaque pourcentage présenté ci-dessus. Ainsi, la formidable croissance de 3,9 % au deuxième trimestre devient une croissance, tout de même solide, de 1,0 % (0,975 % avant arrondissement). L’annualisation porte aussi à conséquence sur l’ampleur des révisions. La croissance du quatrième trimestre a d’abord été estimée à 0,7 % en rythme annuel; elle a ensuite été révisée à 1,0 % et, le 25 mars, elle était portée à 1,4 %. L’écart entre la première estimation et la plus récente semble important (0,7 points de pourcentage), mais, en réalité, il est quatre fois moindre. Annualiser les données vient exagérer, en fait quadrupler ici, l’ampleur des révisions. C’est aussi parfois une source de confusion. En effet, dans son article repris dans divers journaux, dont Le Soleil du 26 mars (page 38), l’Associated Press a interprété le 1,4 % comme étant la croissance du quatrième trimestre de l’an dernier par rapport au quatrième de 2014, plutôt que celle du quatrième par rapport au troisième.   

Au Canada et au Québec, Statistique Canada (SC) et l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) respectivement publient le taux de variation du PIB réel et, pour faciliter la comparaison avec les États-Unis, ils ajoutent, en complément d’information, le taux annualisé. C’est dans le traitement de l’information par des analystes et des médias que la confusion s’installe ensuite. Les États-Unis ne publiant pas de données mensuelles sur le PIB réel par industrie, SC et l’ISQ se gardent bien d’annualiser les variations mensuelles pour cet indicateur puisqu’ils n’ont pas à satisfaire les personnes qui veulent comparer ces résultats avec ceux de l’économie américaine.

En septembre dernier, les tenants de l’occurrence d’une récession au Canada, au premier semestre de 2015, utilisaient les données trimestrielles annualisées sur le PIB réel pour donner du mordant à leur hypothèse. Les baisses successives de l’activité économique, estimées à 0,2 % au premier trimestre et à 0,1 % au deuxième, devenaient respectivement 0,8 % et 0,5 % une fois quadruplées artificiellement. L’annualisation des variations permettait de mieux appuyer leur propos et de mieux «orienter» le lecteur ou l’auditeur non averti.

Les statistiques mensuelles de la Société canadienne d'hypothèques et de logement sur les mises en chantier d’habitations illustrent bien les exagérations que peut susciter leur annualisation. Le communiqué du 8 mars dernier de cet organisme fait état de 212 594 mises en chantier en février dernier (données désaisonnalisées et annualisées), comparativement à 165 071 en janvier, soit une différence de 47 523. Divisez par 12 pour enlever le gonflement artificiel, vous obtenez 17 716 en février et 13 756 en janvier et ainsi un écart  de 3 960 mises en chantier entre les deux mois. Déjà que les données réelles sont, avec raison, désaisonnalisées pour faciliter les comparaisons d’un mois à l’autre, est-ce vraiment nécessaire de les étirer au maximum en les annualisant pour qu’elles donnent une image déformée de la réalité?

Des économistes et des commentateurs de l’actualité économique pratiquent parfois l’art de compliquer les choses, et l’utilisation immodérée des variations annualisées pour des données intra-annuelles fait partie de cet art, tout comme l’usage d’expressions dont le sens est ambigu (à titre d’exemple, croissance négative du PIB réel en lieu et place de baisse ou diminution de cet indicateur). D’abord limité aux États-Unis, l’emploi sans retenue des variations annualisées se répand de plus en plus, et il semble qu’il faille s’habituer à vivre avec ce fléau. Toutefois, cela ne doit pas nous empêcher d’en signaler les travers et de se souhaiter un retour éventuel à la juste évaluation de la variation de certains indicateurs.