Vous vous souvenez probablement des croissances annuelles
du PIB réel du Canada à 4 % et même 5 % à la fin des années 1990 et en l’an
2000. Ensuite, l’économie a continué de croître, mais moins rapidement,
exception faite de 2009 où il y a eu contraction de la production totale. Dans les meilleures années, la croissance a atteint
un peu plus de 3 %, la plus récente, dans cet ordre de grandeur, étant 2010
(3,4 %), année à l’intérieur de la période de reprise suivant la dernière
récession, où l’on s’attend normalement à une progression relativement rapide
de l’activité économique.
En fait, depuis la fin de la récession, à la mi-année 2009,
l’économie a progressé à un rythme modéré et assez soutenu, comme l’indiquent
bien les deux graphiques qui suivent, l’un sur le PIB et l’autre sur l’emploi.
Ce n’est pas toujours évident lorsque l’on s’arrête aux chiffres d’un mois ou
d’un trimestre à l’autre, mais, ici, la tendance apparait clairement. D’ailleurs,
on perçoit bien que, au cours de la phase actuelle d’expansion, cette tendance
est semblable à celle observée dans les dernières années de la phase précédente.
Canada :
PIB réel, évolution trimestrielle
( données annualisées, millions $ enchainés 2007)
Canada :
Emploi total, évolution mensuelle
( en milliers)
Source : Statistique Canada
Cependant, que nous réservent les mois et les années à
venir?
Les indicateurs avancés mensuels de l’Institut
Macdonald-Laurier et de l’OCDE laissent présager que l’expansion se poursuivra au
cours des prochains mois, bien qu’à un rythme allant de modeste à modéré. Les
organismes qui publient des prévisions de croissance (FMI, OCDE, Banque du
Canada, etc.) estiment que l’activité économique au Canada devrait progresser de
plus ou moins 2,3 % en 2014. En 2015, la croissance pourrait être légèrement
plus rapide. Ces projections doivent toutefois être tempérées par l’estimation
de la Banque du Canada quant à la croissance de la production potentielle;
celle-ci n’augmenterait que de près de 2% par année à court et moyen terme*.
Ainsi, aucun retour aux années fastes de la fin des années 1990, mais pas non
plus de scénario de stagnation ou de
contraction de l’activité économique. Il faut donc continuer de s’accommoder
d’une croissance modérée.
Enfin, comme il se doit, ces prévisions de croissance sont
enrobées de risques à la baisse et à la hausse en fonction notamment de l’évolution
de la conjoncture internationale, de l’accentuation ou non de la désinflation,
d’une éventuelle correction importante du marché de l’habitation au Canada ou
des conséquences de la dépréciation de la valeur du dollar canadien. Ces
risques, et bien d’autres événements à venir non prévus, permettent
habituellement d’expliquer pourquoi le scénario de référence ne s’est pas
réalisé.
*Banque du Canada, Rapport
sur la politique monétaire, annexe A, octobre 2013.
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