mercredi 28 mai 2014

Régime minceur pour le Rapport sur la politique monétaire


Le «Rapport sur la politique monétaire» (RPM) de la Banque du Canada, publié au début de chaque trimestre, examine l’évolution récente et les perspectives de l’économie mondiale et de l’économie canadienne ainsi que les risques entourant les perspectives d’inflation. La Banque y inclut aussi régulièrement des encadrés ou des annexes portant sur divers sujets. Toutefois, depuis l’édition d’octobre 2013, le RPM est nettement plus court qu’auparavant. Cela peut s’expliquer en partie par des changements à la mise en page, mais, surtout, par l’abandon de la publication d’un bon nombre de graphiques pourtant utiles et intéressants.

En 2012, le RPM avait un minimum de 34 graphiques, en janvier, et un maximum de 40, en octobre, et ce, sans compter ceux des encadrés ou des annexes. En 2013,  les éditions de janvier, avril et juillet avaient respectivement 34, 36 et 37 graphiques; en octobre, on descendit à 27. En janvier et en avril 2014, on passe à 20 graphiques, toujours en excluant encadrés ou annexes. Quant au nombre de pages, il passe de 30 pages et plus jusqu’en juillet 2013, à 27 en octobre dernier, en excluant l’annexe,  à 22 et 26 respectivement en janvier et avril derniers.


Dommage, parce que des graphiques peuvent se substituer à bien des mots pour présenter des faits ou des tendances. Si une image vaut mille mots comme le veut l’adage, un graphique, avec titre et légende explicites, en donne au moins tout autant dans un rapport à contenu économique.
 
Plus court, le RPM sera-t-il davantage consulté qu’auparavant? On peut en douter. Les gens qui veulent une version brève peuvent toujours lire le sommaire présenté en trois pages ou encore le communiqué de presse de la Banque pour les plus pressés. Dans sa version raccourcie, le RPM demeure tout de même un document intéressant à consulter. Il reste à espérer que sa cure minceur est terminée.

Enfin, un article de Dean Debby de la Presse canadienne, publié dans l’édition du 20 octobre 2013, de The Globe and Mail fait référence à un rapport interne  de mars 2012 de la Banque du Canada où il est question des déficiences en rédaction de ses économistes. Diminuer le contenu du RPM n'est pas, selon moi, la solution au problème identifié dans ce rapport interne.

Lien vers le RPM : http://www.banqueducanada.ca/publication/rpm/

  

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