Sur le pan de la politique monétaire, la semaine a été marquée par l'annonce, le 3 novembre, de la décision de la Federal Reserve d'adopter une stratégie encore plus expansionniste en faisant l'acquisition, au cours des prochains mois, d'obligations gouvernementales. La Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre ont préféré ne pas apporter, pour l'instant, de changement à leur politique respective. La Banque du Japon a maintenu ses orientations adoptées au début d'octobre et, en ce sens, elle va amorcer l'acquisition de titres gouvernementaux et privés au cours des prochains jours. Par contre, l'Inde et l'Australie ont décidé d'augmenter leur taux d'intérêt directeur en vue d'éviter une trop forte poussée des prix à la consommation. La rencontre des dirigeants des pays du G20, à Séoul, les 11 et 12 novembre, permettra, entre autres, de faire un examen des conséquences et des critiques des initiatives récentes, notamment celles des États-Unis, ainsi que des réactions qu'elles suscitent particulièrement en ce qui concerne les taux de change des monnaies.
Les marchés boursiers à travers le monde ont bien accueilli la décision de la Fed, les principaux indices boursiers ayant affiché des hausses importantes, les deux exceptions, parmi les vingt-deux indices que je suis, étant Madrid et Milan. Le DJIA et le S&P 500 ont même dépassé leur sommet respectif d'avril dernier. Les prix spot des produits de base ont aussi augmenté significativement, soit d'un peu plus de 4 % en une semaine en se basant sur le TR/JCRB Index. Maintenant connus, pour l'essentiel, les résultats trimestriels des entreprises américaines ainsi que la décision de la Fed, on peut s'interroger sur ce qui influencera l'évolution des marchés au cours des prochaines semaines.
Par ailleurs, en préparation à la prochaine rencontre du G20, l'OCDE a présenté cette semaine un aperçu de ses perspectives économiques. Cet organisme prévoit que la reprise se poursuivra au cours des prochains mois bien qu'à un rythme plus lent qu'au premier semestre de 2010. Une bonne part de la croissance à venir sera encore attribuable aux pays hors OCDE, notamment les économies émergentes. Ses perspectives détaillées seront publiées le 18 novembre.
Enfin, parmi les indicateurs avancés publiés cette semaine, signalons les signes positifs provenant des enquêtes réalisées en octobre auprès des gestionnaires d'approvisionnement de près de trente pays. Les indices faisant état des nouvelles commandes ou des nouvelles occasions d'affaires sont prometteurs pour les secteurs manufacturiers et les services dans plusieurs pays. Les données du Census Bureau sur les commandes manufacturières aux États-Unis en septembre dernier témoignent aussi de perspectives à la hausse pour la production manufacturière. En Allemagne, il y a eu une baisse des commandes manufacturières en septembre, mais la tendance depuis le début de l'année demeure bonne.
Au cours de la semaine, je porterai une attention particulière aux indices des indicateurs avancés de l'OCDE, à ceux du Conference Board pour le Japon, la Corée du Sud et le Royaume-Uni ainsi qu'aux données de la SCHL sur les mises en chantier de logements au Canada.
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